Author: Closermag.fr
C’est une bien sordide découverte que deux plaisanciers ont effectué malgré eux au large de Lorient en 2011. Après avoir aperçu une valise flottante dans l’eau, ils l’ont récupéré, avant d’examiner son contenu. Quelle ne fut pas leur surprise en découvrant que cette malle contenait en réalité un cadavre humain. Alertés, les autorités ont aussitôt ouvert une enquête pour découvrir l’identité du mort de la valise. “Un cadavre entier dans une valise, il y a eu que neuf cas au monde“, a précisé le directeur d’enquête Robert La Gautrière, dans l’émission Les Voix du crime sur RTL.
“On n’a pas de pièce d’identité. On sait déjà que les empreintes ne donnent pas d’identité et l’ADN non plus. Donc il va falloir trouver une autre méthode pour identifier ce corps“, a-t-il ensuite précisé. Les enquêteurs se sont alors lancés dans un examen minutieux des objets retrouvés près du corps. Le mort de la valise sera finalement identifié grâce à une clé. En fait, un spécialiste des analyses criminelles va parvenir à identifier une serrure grâce à la marque de cette fameuse clé, ainsi que son numéro de série. Selon l’entreprise qui commercialise ces fameuses serrures, seulement 399 ont été vendues.
[PODCAST] Lorient : le mystère du corps dans la valise (1)
Le cadavre d’un inconnu, étouffé puis placé dans une valise avant d’être jeté au fond de la mer. À l’été 2011, il est remonté à la surface. Dans Crime story, la journaliste Clawdia Prolongeau raconte cette enquête avec Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien.
Le mort de la valise travaillait en fait pour la police
“On part par binômes à la semaine et on va monter sur l’Est de la France. On va aller sur le Nord de la France et commencer par Lorient, bien sûr, et ses environs. Mais vite la Bretagne va être écartée et donc on va élargir et on va à Marseille, on va à Toulouse, on va à Dunkerque, on va à Clermont-Ferrand, on va à Lyon…“, précise Robert La Gautrière. Cette fameuse clé va permettre aux enquêteurs de remonter jusqu’à une adresse située en région parisienne. Après des analyses ADN, le mort de la valise va être identifié comme étant Farid Ouzzane. Ce dernier était en fait un indic de la brigade de répression du proxénétisme. L’enquête a révélé par la suite qu’il a été tué par une prostituée qui travaillait dans le même salon de massage que lui, pour une histoire d’argent.